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n20
8 avril 2009

page blanche

oh la la, ouvrir l'onglet nouveau message et voir cette grande case blanche et vide, quel effroi ! Le syndrome de l'écrivain, la hantise de celui qui écrit. Comment remplir tout ça avec des choses intelligentes et sensées, qui pourront éventuellement intéresser quelqu'un, un potentiel lecteur. Que mettre, que dire ?

Angoisse. A moins d'avoir l'idée de génie, ou du moins l'idée du jour, bien difficile de savoir quoi mettre. Et puis, combien écrire? Quand écrire? Est-ce qu'au moins ça sert à quelquechose? Au moins ça peut qoulager, parfois, lorsqu'on se lache, qu'on a envie de pousser un coup de gueule. Mais je ne prends pas ça que comme un défouloir, car finalement, c'est bel et bien du plaisir tout simple d'écrire dont il s'agit. Ben oui, juste utiliser les mots, la langue, avec des fautes, parce que l'inattention me guette, et surtout la perte d'habitude. Car c'est une habitude, l'écriture. Une forme d'hygiène de l'esprit qu'on apprend petit, mais qu'on finit par perdre en grandissant. On n'écrit plus, ou plus beaucoup, ou en langage sms (langage qui me dépasse je dois dire, peut être que je suis déjà un vieux con). En fait non, je crois que j'aime la langue française, les mots biens écrits, ces phrases aux tournures joliment faites qui ont bercé ma scolarité, ces livres que j'ai lus et qui m'ont toujours fascinés.

D'ailleurs, je ne lis plus assez. Il faudrait que j'arrête surtout de ne lire quasiment que des San-Antonio, bien que j'adore. (Re)lire des classiques. Pour le plaisir, car il s'agit bien de ça pour moi maintenant que j'ai passé l'âge d'aller à l'école. Et puis dans mon boulot, je suis plus amené à écrire des chiffres et faire des plans, voir des listes sous Excel que faire des belles bafouilles bien chiadées, en faisant attention aux tournures de phrases.

Ecrire pour le plaisir. Mais ce qui est juste nouveau pour moi, c'est d'écrire sur un clavier. Car je suis de cette génération où les ordinateurs sont apparus sur le tard. tout ce que j'avais à l'époque, c'était mes cahiers et ma trousse. Alors quand je me vois maintenant écrire sur mon I-phone en tapant sur un clavier virtuel du bout du doigt, j'ai l'impression d'avoir grandi au temps des dinosaures, et d'être un homo-sapiens envoyé quelques siècles en avant dans le monde moderne.

Mais faut pas croire, j'adore ça. Je ne regrette rien, bien au contraire. C'est tellement magique toute cette modernité, ce monde nouveau qui ne cesse jamais cette fuite technologique en avant, miniaturisant, regroupant tout en de si petits objets qui font télephone, ordinateur, gps, appareil photo, dictaphone, télé, vibro masseur (oui elle va bien ma soeur!), et tant d'autres choses encore.

Merci la technologie moderne. Que ne ferait-on sans toi?

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Commentaires
P
un joli blog!
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